Les 650 espèces végétales qui peuplent aujourd’hui le site (dont 16 protégées au niveau européen, national ou régional), témoignent de la réussite du travail de restauration écologique des anciennes gravières mené par la FNE Loire (ex-FRAPNA Loire).
Se côtoient plantes des milieux alluviaux et des plans d’eau et espèces inféodées aux forêts, aux zones de remblais, aux friches et aux milieux secs.
Cette végétation évolue en fonction des crues, de l’incision du lit de la Loire, de l’arrivée d’espèces invasives, de la fermeture naturelle du milieu, etc. Les scientifiques du site effectuent un suivi régulier.
Nous vous présentons ci-dessous quelques-unes des plantes qui font la richesse de l’Écopôle du Forez.
Arbres
L’aulne glutineux (ou verne)
Ses jeunes feuilles collent aux doigts. Il aime les milieux très humides et c’est l’un des premiers arbres à repousser sur les berges et îlots que les gestionnaires de l’Écopôle du Forez fauchent tous les ans.
Le saule blanc
Il contient de l’acide salicylique qui rentre dans la composition de l’aspirine. Avec le peuplier noir, il constitue des “forêts galeries”, protégées au niveau européen.
Plantes
La cardère sauvage ou cabaret des oiseaux
L’eau à la base de ses feuilles sert d’abreuvoir aux insectes et aux oiseaux. Ses fleurs mauve pâle attirent les papillons jusqu’à l’automne et produisent des graines dont se régalent les chardonnerets en hiver.
Le fusain d’Europe
À l’automne, les haies et sous-bois de l’Écopôle du Forez se parent de fruits rose vif et orange. Son charbon de bois est très apprécié des dessinateurs car il ne tache pas les doigts.
Le houblon
Cette liane de la forêt alluviale donne des fruits en forme de lanternes vertes. On les utilise pour parfumer la bière.
L’iris faux acore
Au bord de la mare de l’Écopôle du Forez, vous pouvez admirer de près ses fleurs jaune vif, devenues l’emblème des rois de France : “fleur de Louys” a donné “fleur de Lys”.
La limoselle aquatique
Redécouverte sur le site en 1997, elle n’avait pas été revue dans le département de la Loire depuis une centaine d’années. Elle peuple discrètement les vases et sables au bord de l’eau.
Le nénuphar blanc
Récupéré sur un étang de la plaine du Forez, il a été implanté à l’Écopôle pour favoriser la présence de la guifette moustac. Cet oiseau niche sur le tapis de végétation que le nénuphar forme à la surface de l’eau. Les libellules en profitent aussi pour leur ponte.
L’onagre
Ses fleurs odorantes éclosent en moins d’1 minute. Elle accumule les réserves la première année et s’en sert pour la floraison l’année suivante. On utilise son huile en cosmétique.
Le roseau
De plus en plus rares, les roselières sont essentielles à de nombreux animaux : les insectes y pondent, les poissons y fraient. Amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères y trouvent refuge, nourriture et matériaux de construction.
L’utriculaire
Les scientifiques de l’Écopôle du Forez suivent cette plante rare de près. Dans sa partie immergée, des vésicules capturent des petites proies tandis qu’au-dessus de l’eau, de magnifiques fleurs jaunes s’épanouissent.
La vipérine
De mai à juillet, les petites langues fourchues qui sortent de ses fleurs bleues sont bien inoffensives.
Plantes invasives
La jussie
Elle envahit l’Écopôle depuis 2003 et fait l’objet d’une veille et d’un arrachage réguliers, impératifs pour tenter d’enrayer la progression et la dispersion de l’espèce.
La renouée du Japon
Cette invasive colonise les berges de la Loire et la forêt alluviale. La lutte est difficile : cette espèce est très résistante et vigoureuse et ses rhizomes “conquérants” peuvent atteindre 10 m de long !